Se sentir chez soi, c’est agréable, mais c’est d’autant mieux lorsque l’on s’y sent en sécurité. Depuis quelques années on observe une recrudescence des effractions de domicile. Le problème existe aussi pour les entreprises et les lieux publics.
C’est pourquoi il est important de choisir une bonne serrure.
En voici différents types qui vous permettront de dormir sur vos deux oreilles.
Sommaire
1. Serrure à clé
Classique et accessible, la serrure à clé offre un bon compromis entre sûreté et prix moyen constaté. Toutefois, nous vous déconseillons les modèles vendus à des tarifs dérisoires, qui s’avèreront sans doute bien trop faciles à crocheter ou percer.
Vous aurez deux choix :
- La serrure à encastrer se loge directement dans l’épaisseur de la porte. Cela s’avère souvent plus agréable sur le plan esthétique.
- La serrure en applique, dont le coffre est visible, peut être utilisée si vous avez une porte qui manque d’épaisseur, ou que vous trouvez l’installation d’un modèle à encastrer plus complexe.
Il existe bien entendu une immense diversité de serrures à clé, offrant des niveaux de sécurité très variables.
Sachez qu’il existe un système d’évaluation, la norme A2P, qui vous permettra de vous faire une bonne idée de la résistance espérée.
Cette évaluation existe aussi pour les autres types de serrures.
2. Serrure mono-point ou multipoint
Lorsque l’on parle de « point », on fait référence aux points de condamnation de la porte. Le nombre de points, c’est le nombre de pênes dormants.
Un pêne, c’est la petite pièce métallique que vous faites entrer dans la gâche pour verrouiller ou déverrouiller la porte. Il est dit dormant quand une clé est nécessaire.
Il existe des serrures mono-point ou multipoint.
Les serrures mono-point représentent un niveau de sécurité moyen, mais ont l’avantage d’être peu onéreuses, jolies et compatibles avec toutes les portes.
Les serrures multipoint sont le plus souvent à 3 ou 5 points et assurent un niveau de sécurité bien supérieur. Mais elles sont plus chères, et pourront se montrer incompatibles avec les portes fabriquées il y a plus de 20 ans.
Les serrures mono-point et multipoint peuvent être à clé, mais aussi à code ou à carte, etc.
3. Serrure à code
Ce dispositif présente un bon niveau de sécurité. Pour ouvrir la porte verrouillée, il faut simplement connaître la combinaison de chiffres adéquate. Il existe deux types distincts de serrure à code : la mécanique et l’électronique.
Vous connaissez déjà bien la serrure à code mécanique, puisqu’elle prend le plus souvent la forme d’un cadenas.
En ce qui concerne la serrure à code électronique, vous avez sûrement déjà vu des boitiers dotés de boutons avec des chiffres et des lettres à l’entrée de résidences : les digicodes.
Bien qu’il s’agisse d’une excellente de protection, il y a quelques défauts, comme le coût d’installation ou le risque que des personnes autorisées oublient le code.
4. Serrure à carte
Comme son nom l’indique, elle fonctionne avec une carte dédiée.
Il y a deux options :
- Magnétique : on passe la carte dans une fente.
- À puce : l’accès est permis aux personnes souhaitées via un ordinateur.
Bien qu’assez chères, ces serrures sont extrêmement sûres et pratiques : il n’y a rien à retenir. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la possibilité de perdre la carte n’est pas vraiment gênante : celle-ci peut être aisément désactivée et remplacée.
Les inconvénients résident plutôt dans les risques de démagnétisation ou, pour les activités et lieux sensibles, de piratage. De plus, à moins d’être vous-même expérimenté(e), vous devrez payer un professionnel pour réaliser l’installation.
5. Serrure biométrique
La serrure biométrique fait parfois l’objet de fantasmes. On la voit souvent apparaître dans les longs-métrages d’espionnage. Mais en réalité, en y consacrant entre 200 et 1000€, les particuliers peuvent aussi s’en équiper. Il y a des modèles connectés idéaux dans le cadre d’un foyer équipé en domotique.
Il existe deux types de serrure biométrique :
- À traces : il faut utiliser des empreintes digitales pour la déverrouiller.
- Sans traces : le déverrouillage s’effectue via reconnaissance du visage, de la rétine ou plus rarement du réseau veineux. La serrure biométrique sans traces est une des plus sécurisées qui soit.
Bien entendu, en règle générale, l’objet d’un tel dispositif est de restreindre l’accès à certaines personnes à une pièce précise d’une entreprise, contenant, par exemple, des données ou du matériel particulièrement sensibles.
Attention : en cas de panne de courant, la serrure biométrique ne fonctionne plus ! Il est donc souhaitable de choisir un modèle équipé d’un système de secours.
6. Serrure antipanique
Si vous êtes propriétaire d’un commerce, ou que vous gérez un lieu public, et que vous voulez vous trouver en conformité avec les assurances, il est plus que probable que vous deviez procéder à l’installation d’une serrure antipanique.
Le concept est simple : il s’agit d’une barre horizontale qui, lorsqu’elle est soulevée, permet de déverrouiller la porte sur laquelle elle est placée. Cette serrure est donc à l’intérieur du bâtiment, et a pour rôle de faciliter l’évacuation du public. Elle ne sert pas à restreindre l’accès à un lieu.
De nombreuses règles à respecter existent : une solidité accrue, une facilité d’utilisation même pour les personnes fragiles, ou encore un en laboratoire sont nécessaires. Il s’agit d’un investissement obligatoire dont le prix sera généralement compris entre 100 et un peu plus de 1000€.
Le saviez-vous ?
- Bien que les serrures actuelles aient su grandement profiter des nouvelles technologies, le métier de serrurier est loin d’être récent. Il était vraisemblablement pratiqué en Égypte antique, mais avec des serrures et clés particulières en bois. Le métal n’a été utilisé que plus tard.
- Le roi de France Louis XVI avait une véritable passion, qu’il essayait de dissimuler, pour la serrurerie. Il avait fait installer une armoire de fer par le serrurier François Gamain aux Tuileries, ce qui s’est révélé un élément important du procès qui a conduit le souverain à la guillotine.
- Un serrurier français, Mathurin Jousse, est précurseur, via un traité dédié à son art, de la discipline appelée métallographie, qui consiste à s’intéresser aux microstructures des métaux pour mieux exploiter leurs propriétés.
N’hésitez pas, si vous le souhaitez, à partager vos expériences ou vos conseils concernant la pose et le choix d’une serrure dans les commentaires. Nous nous tenons à votre écoute si vous souhaitez obtenir des détails supplémentaires ou des précisions sur le fonctionnement de certains modèles.
Quelques liens pour aller plus loin
https://www.ou-serrurier.fr/guide/serrure/
https://serrure.ooreka.fr/comprendre/serrure-porte
https://www.m-habitat.fr/portes/serrurerie/les-differents-types-de-serrure-de-portes-1311_A
https://conseil.manomano.fr/comment-choisir-sa-serrure-361